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 « Depuis le Nouveau Réalisme, rares sont 
les artistes nationaux qui parviennent à trouver le soutien du marché 
anglo-saxon »   |  |  | Revue de presse | 
 
|  | PRESENTATION |   
|  | SOCIETES |   
|  | PARTICIPATIONS |   
|  | LA BOURSE |   
|  | REVUE DE PRESSE |   
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| L'art à Londres au sommet des investissementsLa pierre a été la seule forme d'investissement réellement 
rentable en France ces quatre dernières années. Selon l'Insee, les 
prix des logements anciens ont progressé de près de 60 %, loin devant 
la Bourse et le marché de l'art. A titre comparatif, à Londres, 
c'est l'art qui l'emporte. L'immobilier y a fait un bond de 91 % entre janvier 
2001 et juillet 2005, mais l'art affiche +92 % sur la même période 
! De toutes les formes d'investissements, et tous pays confondus, le marché 
des uvres d'art londonien emporte la palme sur le moyen terme. Il affiche 
un taux de rendement annuel moyen de 22,3 % au cours des trois dernières 
années. La France, première place de marché pour le nombre 
d'uvres d'art échangées, reste en marge de la croissance internationale 
du marché de l'art. Le produit des ventes réalisées en France 
au premier semestre 2005 ne représente plus que 5,7 % du marché 
mondial, contre 20,5 % en 1990.
 Klimt, Schiele, Moser, KokoschkaTel est le titre de la prochaine exposition organisée au 
Grand Palais (Paris) à partir du 5 octobre autour de ces ces quatre maîtres 
viennois, tous trois disparus prématurément en 1918. Leur courte 
carrière ne les a pas empêchés d'avoir une large production, 
notamment dans le domaine des dessins et des aquarelles. En quelques années, 
Egon Schiele est parvenu à créer plus de 3.200 uvres, la plupart 
des dessins. 20 % d'entre eux sont désormais adjugés à plus 
de 400.000 dollars et leur cote ne cesse de progresser. Quant à Gustav 
Klimt, une cinquantaine de ses dessins et aquarelles changent de main annuellement 
aux enchères. Le collectionneur doit débourser entre 15.000 et 30.000 
dollars pour une belle feuille.
 Décès d'Antoni ClavéAntoni Clavé est décédé le 30 août 
dernier à Saint-Tropez à l'âge de 92 ans. Connu pour ses collages 
influencés par le cubisme et le surréalisme, 200 à 300 de 
ses créations sont proposées annuellement aux enchères. Ses 
eaux-fortes et ses gravures sont appréciées (500 à 1.500 
euros pour un tirage). Ses peintures ont vu leur cote fortement progresser ces 
dernières années. Pas une uvre n'avait atteint le seuil de 
100.000 euros entre 1992 et 1998. En 2004, pas moins de six tableaux l'ont dépassé.
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| ART CONTEMPORAIN Du Nouveau Réalisme aux plus jeunes générations, un 
fossé s'est creusé.Alors que la Foire internationale d'art contemporain, va s'ouvrir à 
Paris, la cote des artistes français révèle un fossé 
au détriment des productions les plus récentes Du 6 au 10 octobre, Paris va vivre au rythme de l'art contemporain. Pour la 
32e édition de la Foire internationale d'art contemporain, Fiac, 227 galeries, 
dont 99 françaises, seront rassemblées Porte de Versailles.En parallèle, certaines maisons de ventes parisiennes présentent 
de très belles sélections d'art contemporain. Le 8 octobre, Cornette 
de Saint-Cyr dispersera 179 uvres, dont un bel ensemble provenant de la 
collection de la Fondation Veranneman.
  Succès du Nouveau Réalisme.Les points d'orgues de ces ventes sont souvent tenus par les artistes issus du 
Nouveau Réalisme. Le lot phare revient à Niki de Saint Phalle. Le 
poète et sa muse, une sculpture en résine peinte de 3,4 mètres 
de haut estimée entre 280.000 et 350.000 euros. Le record de l'artiste 
est détenu par une autre uvre monumentale provenant de la collection 
Nahon, La danseuse rosé (1968). Estimée entre 200.000 et 
300.000 euros, elle avait trouvé preneur à 360.000 euros en juillet 
2004.
  Les artistes du Nouveau Réalisme sont souvent ceux qui décrochent 
les plus fortes enchères au cours des ventes d'art contemporain parisiennes 
  La production la plus chère de ce courant revient à Yves Klein. 
Avec ses monochromes, il est en mesure de dépasser le seuil du million 
d'euros dès qu'une pièce importante se présente. Son RE1 
lui a permis d'atteindre 6,1 millions de dollars, en novembre 2000, chez Christie's 
New York. C'est aujourd'hui la pièce d'art contemporain français 
la plus cotée du marché.Les artistes du Nouveau Réalisme sont souvent ceux qui décrochent 
les plus fortes enchères au cours des ventes d'art contemporain parisiennes.
 Le Nouveau Réalisme s'articule dès 1960 autour d'une déclaration 
signée au domicile d'Yves Klein et rédigée par le critique 
Pierre Restany. Elle propose une vision alternative de la réalité 
: récupérer des matériaux pour en exprimer le" signifiant. 
Les artistes détournent les objets. César les compresse, Arman les 
casse, Daniel Spoerri les met sous verre, Jean Tinguely les articule, Klein les 
colore... La sculpture, matériau coûteux par nature, y tient une 
place de choix.
 Depuis le Nouveau Réalisme, rares sont les artistes nationaux 
qui parviennent à trouver le soutien du marché anglo-saxon La plupart d'entre eux s'exportent bien aux Etats-Unis, soit pour y avoir vécu, 
y avoir lié amitié avec des " Pop " américains 
de renom, soit pour y être soutenus par des galeries new-yorkaises. Appuyées 
par une demande internationale, leurs cotes sont plus élevées que 
celles d'artistes affiliés à la Figuration libre, à l'Art 
cinétique ou à l'Art brut. Depuis le Nouveau Réalisme, rares 
sont les artistes nationaux qui parviennent à trouver le soutien du marché 
anglo-saxon.  Les jeunes artistes français peinent à percer... Le constat est plus frappant lorsque l'on observe les cotes aux enchères 
des plus jeunes générations d'artistes. Aux Etats-Unis, les uvres 
d'art produites par des artistes
 Tandis qu'Yves Klein ou Niki de Saint Phalle parviennent à rivaliser 
sans peine avec leurs homologues anglo-saxons, rares sont les jeunes à 
obtenir une cote de bon rang  
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 nés après 1960 se négocient en moyenne 58.607 euros.En France, le prix moyen des créations de la nouvelle génération 
de plasticiens n'est que de 3.023 euros. Seuls trois artistes français 
de moins de 45 ans ont réussi à placer des enchères au-delà 
de 15.000 euros en France au cours des douze derniers mois. Sur la même 
période au Royaume-Uni, dix-neuf artistes de la même génération 
ont dépassé ce seuil. Le plus coté, Damien Hirst, a même 
trouvé un acheteur à 1,1 million de livres pour une de ses installation 
intitulée The Fragile Truth.
  ... à de rares exceptions près.De la génération montante, une poignée d'artistes français 
parvient à décrocher des cotes dignes de leurs confrères 
étrangers. Parmi ceux qui ont une réputation internationale suffisamment 
assise pour se hisser au-delà de ce seuil, on retrouve Bernard Frize, qui, 
grâce au soutien de galeries internationales comme Ikon Gallery, Monika 
Reitz, ou la Frith Street Gallery, s'est trouvé des débouchés 
dans les salles anglo-saxonnes. En un an, sur neuf uvres présentées 
en ventes publiques, deux l'ont été en France. Bruchure (2002), 
la dernière de ses toiles vendue à Londres, est partie à 
18.000 livres chez Christie's.
 Le photographe Jean-Marc Bustamante est lui aussi familier des prestigieuses ventes 
des auctioneers internationaux.
 Plus souvent exposé à l'étranger qu'en France, les quelques 
pièces proposées à Paris ne trouvent pas toujours preneur. 
Ainsi, en juin dernier, Tableau (T52-81), une imposante photo en couleur 
de 1981 estimée entre 12.000 et 15.000 euros a été ra-valée 
chez Cornette de Saint-Cyr.
 Pour les jeunes artistes, le chemin semble bien long avant d'atteindre 
aux enchères, ne serait-ce que le prix d'un fragment de bleu d'Yves Klein Fabrice Hybert, récompensé par un Lion d'Or à la Biennale 
de Venise en 1997, a vendu sa première uvre en vente publique en 
1999. Ces derniers mois, les maisons de ventes commencent enfin à chercher 
à l'imposer sur le marché avec seize pièces proposées 
en six mois. Si certaines productions majeures s'échangent à plus 
de 20.000 euros, sa cote est en baisse. Ainsi, Pof N° 91-Bloc éponge, 
une sculpture de 2000, dont les estimations avoisinaient 10.000 euros à 
l'époque, n'a trou-vé preneur qu'à 2.600 euros, le 3 août 
dernier, à Monte-Carlo.A l'inverse, le jeune sculpteur Philippe Perrin, avec son travail autour du crime 
et des armes, tend à se faire un nom en ventes publiques. Sa cote explose. 
En juillet 2004, issues de la collection Nahon, deux pièces monumenta-les, 
Couteau et Poing Américain ont été enlevées chacune 
à 19.000 euros.
 Même pour ces artistes, le chemin semble bien long avant d'atteindre aux 
enchères, ne serait-ce que le prix d'un fragment de bleu d'Yves Klein. 
Le 8 octobre prochain, une petite éponge de moins de 8 cm de haut sera 
dispersée pour 20.000 à 30.000 euros !
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